L'astrologie est l'ensemble des systèmes de croyances organisés en vue d'obtenir des renseignements sur les phénomènes terrestres à partir de l'observation et de l'interprétation des phénomènes célestes.
À la fois populaire et controversée, l'astrologie n'a plus aucun fondement scientifique. En effet, bien qu'elle soit partiellement fondée sur des phénomènes observables, elle constitue un système d'interprétation qui ne répond pas aux critères scientifiques d'objectivité et de rationalité. C'est uniquement en tant que pratique sociale, système de croyances ou construction symbolique qu'elle peut constituer un objet d'étude scientifique, notamment pour les sciences humaines (histoire, ethnologie, sociologie...).
L'astrologie apparaît comme un système d'interprétation de l'horoscope (voir l'article dédié). Ses versions populaires sont les horoscopes des revues ou les affinités des signes du zodiaque (voir l'article astrologie populaire). Si elles sont généralement considérées comme des échos lointains et déformés de l'astrologie historique, elles en restent sa manifestation et son expression la plus répandue. L'usage populaire du terme astrologie renvoie presque toujours à l'astrologie occidentale, auquel le présent article est principalement consacré. Des articles dévolus aux astrologies développées dans d'autres cultures sont proposés à l'état d'ébauche (voir liens en fin d'article).
Plusieurs sens sont attachés au terme même d'astrologie, dont la distinction s'avère nécessaire pour clarifier un certain nombre de débats. En effet, certains astrologues considèrent leur pratique seulement capable de décrire les traits de la personnalité d'un individu, d'autres assurant qu'il est possible de décrire les différents cheminements de leur vie, voire leur lointain avenir.
Horoscope :
Historiquement, l'horoscope a commencé par désigner la position de l'Ascendant. Par extension, l'horoscope désigne l'ensemble de la carte du ciel. C'est cette notion qui est développée dans le présent article.
Plus généralement encore, l'horoscope désigne l'interprétation de la carte du ciel faite par un astrologue. Cette question est abordée dans l'article Interprétation astrologique.
Enfin, l'horoscope désigne souvent les prédictions faites dans la rubrique "astrologie" de la presse populaire. Votre horoscope du jour est examiné dans l'article Astrologie populaire.
Le thème astrologique
La pratique traditionnelle de l'astrologie repose sur l'interprétation de la carte du ciel, c'est-à-dire la figure que dessinent les astres au moment de la naissance de l'individu, ou à un moment marquant de son existence. Cette représentation du ciel (thema coeli en latin, d'où sa désignation comme "thème" astrologique) est centrée sur la terre et non sur le soleil, ce qui fait dire que l'astrologie conventionnelle est géocentrique.
Dresser une carte du ciel est une opération complexe, qui nécessite des outils spécialisés et un certain savoir-faire. Ce sont à peu près les mêmes calculs qui doivent être faits en astronomie pour déterminer les heures de lever ou de coucher du Soleil en un point particulier, ou les heures de visibilité d'une planète au dessus de l'horizon.
En pratique, nous supposerons ici qu'un astrologue cherche à tracer le thème astrologique d'une naissance. Comment donc dresse-t-on un thème astrologique ?
Coordonnées terrestres
Un thème astrologique est toujours dressé pour un lieu et une date donnés. Il faut donc connaître le lieu et l'instant exact de l'évènement dont on cherche à dresser le thème. Il n'est pas possible de dresser un thème astrologique si on ignore l'heure de la naissance du sujet.
Le lieu n'est pas a priori un problème, il suffit qu'il soit connu à une centaine de kilomètres près. Même dans le cas d'une naissance dans un train où un bateau, la position sera connue avec une précision suffisante si l'heure de naissance est elle-même bien connue; et il serait vain de construire un thème précis dans le cas contraire. Le lieu étant connu, il faut en déterminer les coordonnées géographiques (longitude et latitude) avec une précision de l'ordre du degré.
Le moment exact est plus délicat à traiter. (Si nécessaire, il faut traduire la date dans le calendrier grégorien.)
On part de l'heure officiellement enregistrée, ou heure légale.
Le lieu administratif de naissance détermine le fuseau horaire et le régime d'heure légal applicable à l'instant considéré. En fonction du lieu de naissance, on détermine le fuseau horaire, et le régime horaire (heure d'été ou heure d'hiver) en vigueur au moment de la naissance.
On calcule alors l'UTC de la naissance, en temps universel (TU). C'est cette heure universelle qui sert pour les calculs astronomiques des positions planétaires.
Pour des thèmes anciens, l'heure peut être donnée directement en heure locale (généralement en Temps Solaire Moyen, mais parfois en Temps Solaire Vrai, la différence étant celle de l'équation du temps). Dans ce cas, il faut calculer l'heure GMT à partir de l'écart entre le méridien considéré et le méridien de Greenwich.
Positions des astres
L'astrologie occidentale est fondée sur la position des différents corps du système solaire, ainsi que sur la position d'un point de référence sur la terre.
Comme les corps dans le système solaire se déplacent presque tous dans le même plan écliptique, leur position est mesurée par rapport à un découpage de celui-ci en douze secteurs correspondants aux douze signes zodiacaux, et compté à partir du point vernal.
Les astres dont les positions sont habituellement considérées en astrologie traditionnelle sont le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, et Saturne. Depuis leur découverte, les astrologues y incluent également Uranus, Neptune et Pluton. Faute d'association symbolique, aucun astéroïde n'est considéré, ni aucune lune planétaire (autre que celle de la Terre), ni aucun corps trans-plutonien.
Par simplification de langage, on parle abusivement de "position planétaire" en astrologie, bien que les deux luminaires ne soient bien entendu pas des planètes: le Soleil est notre étoile, et la Lune notre satellite.
Pour déterminer les positions planétaires, il suffit de connaître le temps absolu, par exemple, la date dans un calendrier bien défini et l'heure en temps universel.
On peut trouver les positions des planètes dans des éphémérides astronomiques qui les fournissent en général pour une date donnée, soit à midi, soit le plus souvent à minuit (heure GMT). On calcule alors par interpolation, les positions pour l'heure GMT de la naissance, au moyen d'une simple règle de trois.
Ou alors, on calcule directement (par ordinateur) la position pour l'heure donnée au moyen d'un modèle mathématique de l'orbite, et à partir de ces données on calcule les positions relatives à la terre. En général, on calcule ces positions en résolvant les équations de Képler, mais il existe des méthodes qui partent d'un modèle unifié du système solaire. Pour la méthode par calcul, on travaillera à partir du jour julien qui représente le temps sous forme décimale. Quand on utilise cette méthode, il ne faut jamais perdre de vue que les modèles utilisés sont des approximations qui ne sont valable que sur une plage de temps donnée, et qu'au delà, l'erreur deviendra progressivement de plus en plus élevée.
Les coordonnées planétaires astronomiques sont obtenues sous forme de déclinaison et d'Ascension droite, qui doivent ensuite être projetées sur l'écliptique, plan où circulent les planètes et pour lequel est représenté le thème astrologique. On obtient ainsi les longitudes planétaires (l'origine étant prise par rapport au point vernal). Dans la quasi totalité des méthodes astrologiques, les déclinaisons par rapport à l'écliptique (le plus souvent négligeables, sauf pour Pluton) ne sont pas prises en compte.
Les longitudes planétaires (ou ascension droite) sont généralement données en degré, à partir du point vernal. Jusque vers la fin du XIXe siècle, les éphémérides astronomiques donnaient les positions planétaires en "signe plus degrés", en indiquant d'abord dans quel signe du Zodiaque se trouvait l'astre, puis les degrés et minutes de sa position au sein du signe. Cette tradition est toujours suivie en astrologie, du fait que la position zodiacale des planètes y reçoit une interprétation. Le passage d'une forme à l'autre se fait directement, à raison de 30 degrés par signe. Ces signes n'ont qu'un rapport historique avec les constellations du même nom; contrairement à une légende tenace, les constellations zodiacales n'ont jamais servi à mesurer les positions planétaires, que ce soit en astronomie ou en astrologie.
Autres éléments astronomiques
Les astres ne sont pas toujours les seuls éléments pris en compte dans les thèmes astrologiques.
Depuis le Moyen Âge, il est dans certaines traditions d'inclure les noeuds lunaires ascendant et descendant (tête et queue du dragon), dont la signification astronomique est claire puisqu'ils gouvernent le retour des éclipses. Leur période est de 18,1 ans.
Plus récemment, des astrologues ont introduit une "Lune noire", qui est le second foyer de l'orbite éliptique de la Lune, et explorent la prise en compte d'autres points astronomiques du même type (Soleil noir, ... Noeud vénusien,...).
Certaines écoles font figurer en outre dans le thème astrologique des étoiles remarquables (les Pléiades, Tauri (Aldebaran), Orionis (Rigel), Orionis (Bételgeuse), Canis Majoris (Sirius), Leonis (Régulus), Virginis (Spica), Bootis (Arcturus), Scorpii (Antarès), Lyrae (Véga), Piscis Austrini (Fomalhaut)...). Les étoiles sont relativement fixes (à la précession des équinoxes près), mais la prise en compte de la hauteur au dessus de l'écliptique devient rapidement critique (Rigel est à 30 degrés sous l'écliptique, et Véga à 60 degrés au dessus...). Cette mode est trop récente pour que la question soit pleinement élucidée.
Part de fortune et autres points arithmétiques
L'astrologie arabe du Moyen Âge faisait un très grand usage de "parts", qui ont été importés dans l'usage occidental à la Renaissance. Ces parts dites arabes remontent en fait à un usage gréco-égyptien, elles sont déjà citées par Ptolémée et Paul d'Alexandrie. Le lecteur intéressé trouvera la définition d'une vingtaine de "parts" dans la thèse de Patrice Guinard. Elles ont été progressivement abandonnées par l'usage de l'astrologie occidentale.
Ces "parts" sont calculées en fonction de l'écart entre deux planètes, et de la position de l'ascendant ou du milieu du ciel. Certains calculs varient suivant que le thème est nocturne ou diurne.
La seule qui ait encore une certaine notoriété est la "part de fortune". Elle correspond à (Ascendant + Lune - Soleil): l'écart entre Lune et Soleil est compté à partir de l'Ascendant, c'est (approximativement) la position de la Lune au moment où le Soleil se lève.
Dans le même ordre d'idée, certains astrologues prennent en considération le "mi-point" de deux astres, c'est-à-dire la moyenne des deux positions.
L'introduction de ces points arithmétiques semble largement due à la recherche par les astrologues d'une "clef manquante" permettant de simplifier l'interprétation du thème, remplaçant une synthèse trop complexe par la fuite en avant dans une analyse toujours plus détaillée. Ainsi que le souligne Guinard, "la multiplication des points sensibles et des points d'énergie imaginaires marque l'échec de l'interprétation moderne dans sa tentative de coller à l'événementiel".
La Domification
En plus du découpage spatial, existe un second découpage terrestre, qui détermine à partir du point de référence sur la terre, douze secteurs appelés "maisons" et numérotés de I à XII. Les éléments de base en sont le plan de l'horizon qui déterminé l'ascendant(I) et par opposition le descendant(VII), ainsi que le plan déterminé par le méridien du lieu qui détermine le milieu du ciel(X) et par opposition le fond du ciel(IV). Les huit maisons restantes sont réparties en découpant en trois parties "égales" chacun des quatre quadrants définis par les deux plan de base. Ce découpage n'est cependant pas défini de manière univoque et il existe plusieurs méthodes différentes pour le faire, la plus connue dans les pays francophones étant la méthode Placidus. On peut citer parmi les autres méthodes : Campanus, Regiomontanus et Koch... Données astronomiques
La position des planètes n'est qu'une partie de l"image du ciel" au moment de la naissance. L'autre partie qui doit être déterminée est la manière dont ce ciel est vu de l'endroit particulier de la naissance: quels sont les astres au dessus ou au dessous de l'horizon, en train de se lever (point ascendant) ou de se coucher (point descendant), ou encore de culminer au milieu du ciel? Pour déterminer les positions des maisons (on appelle ça la domification), Il faut déterminer le positionnement terrestre du lieu de naissance par rapport au référentiel spatial.
Ces éléments sont à la base de la domification.
L'horizon du lieu de naissance coupe l'écliptique en deux points, qui sont reportés sur la carte du ciel. À partir du point d'intersection Est, point ascendant (AS), les astres sont "levés", au dessus de l'horizon. À partir du point d'intersection Ouest, ou point descendant (DS), ils sont "couchés", au dessous de l'horizon.
De même, le méridien du lieu coupe l'écliptique en deux points. Côté sud, l'intersection est au dessus de l'horizon, et les astres qui y passent y ont leur culmination: c'est le Milieu du Ciel (MC). Côté Nord, l'intersection est sous l'horizon, c'est le Fond du Ciel (FC).
On peut remarquer que ces définitions classiques ne sont qu'approximativement valables au delà du cercle polaire: suivant le moment de la journée, il peut y avoir une inversion, et le "fond du ciel" se retrouve alors au dessus de l'horizon quand l'astre n'a pas de coucher. La conséquence de ce phénomène sur le symbolisme astrologique ne semble pas avoir été étudiée; il est vrai que le nombre de naissances concernées est assez faible.
Approche historique
La définition des maisons s'appuie sur ces quatre points angulaires, en y ajoutant une division plus fine de l'écliptique.
Primitivement, les quatre secteurs angulaires semblent avoir été divisés chacun en deux parties, ce qui conduisait à un total de huit maisons. Assez rapidement, une division en douze parties s'est généralisée, chaque quadrant étant donc divisé en trois zones: la zone où l'astre vient de franchir le point angulaire, une zone médiane, et la zone où l'astre s'apprête à franchir le point angulaire suivant. Les limites entre ces zones ne sont pas nettement définies, et les méthodes pour les calculer varient.
La définition "classique" correspond à celle des "heures" antiques, où la journée et la nuit était divisée chacune en six heures égales, mais où les heures nocturnes et diurnes n'étaient pas de même durée. L'inconvénient de cette définition est que la durée des heures varie brutalement au passage de l'horizon, ce qui n'a pas de justification particulière. D'autres définitions ont été proposées, par exemple de diviser l'espace compris entre plan méridien et plan horizon par quatre plans intermédiaires séparés de 30 degrés, ce qui conduit à une domification plus régulière.
On remarquera que dans tous les cas, ces définitions ne changent rien aux positions des points angulaires (ascendant, milieu du ciel, descendant et fond du ciel). De plus, elles ne modifient qu'assez marginalement la position des maisons intermédiaires, tant que les latitudes de naissance restent faibles, ce qui expliquent que la grande majorité des astrologues ne se préoccupe guère de la méthode de domification retenue par la table qu'il utilise.
La Position des Maisons dans le Thème
Les tables des maisons utilisent une nouvelle mesure : le temps sidéral. Si midi (heure locale) correspond au moment ou le Soleil passe au méridien du lieu, en temps sidéral il est midi quand le point vernal passe au méridien du lieu. Comme cette mesure du temps est déterminée par rapport à un référentiel (relativement) fixe, elle est également une mesure de position sur la sphère céleste, donc du mouvement des étoiles (d'où son nom).
En un jour, la terre se représente sous le même angle par rapport au soleil, mais comme elle s'est déplacée autour de celui ci, elle n'est plus sous le même angle par rapport aux étoiles. De ce fait, le jour sidéral est à peu près 4 minutes plus court que le jour solaire et l'heure sidérale est 10 secondes plus courtes que l'heure. On peut bien sûr calculer le temps sidéral, directement à partir du jour julien, mais si on utilise les éphémérides, il suffit de prendre le temps sidéral indiqué, d'y ajouter l'heure (à partir de midi ou de minuit selon les éphémérides) et de retirer 10 secondes par heure ajoutée. (Ceci est une approximation suffisante).
Le temps sidéral permet donc de préciser la position des maisons par rapport à l'écliptique, qui est indépendante de la position du Soleil. En revanche, le positionnement du Soleil dans les maisons correspond à l'heure au sens classique du terme (première heure = lever du Soleil).
Ensuite, on choisit le type de domification (voir plus haut) et on détermine la position des maisons à partir de ces deux informations (la latitude et le temps sidéral), soit par calcul, soit au moyen de tables.
Pour des raisons mal élucidées, les astrologues numérotent les douze maisons en sens inverse du sens horaire. Ainsi, le Soleil à son lever entre en maison XII, puis passe par la XI, et arrivant en X s'apprête à culminer. Il dépasse le milieu du ciel pour entrer dans la maison IX, et ainsi de suite. Le descendant est à la limite entre les maisons VII et VI; et le fond du ciel entre les maisons IV et III.
Les maisons sont des secteurs angulaires, et ce que donnent les tables sont les limites entre ces secteurs. Par convention, la "pointe de la maison I" est l'Ascendant, et la "pointe de la maison X" est le milieu du ciel, les autres maisons étant déterminées à l'avenant. Dans leur course journalière, les astres touchent donc la pointe d'une maison au moment où ils en sortent.
Les Aspects astrologiques
L' aspect, ainsi que le définit Kepler, est l'angle remarquable formé par les rayons émanés de deux planètes et se rencontrant à la terre. Classiquement, les anciens reconnaissaient cinq aspects qu'ils indiquaient par des signes particuliers :
La conjonction, où l'angle fait par les deux planètes est nul.
L' opposition, où l'angle est de 180 degrés.
Le trine ou trigone, qui est le tiers d'un cercle ou 120 degrés.
Le quadrille ou carré, ou encore quadrat, où l'angle égale 90 degrés.
Le sextile, avec un angle de 60 degrés.
On y ajoute aujourd'hui le semi-sextile (30 degrés), le semi-carré (semi-quadrat ou semi-quadrille, de 45 degrés), et le sesqui-carré (135 degrés). De plus, certaines études astrologiques explorent les effets du quintile (ou pentacle) simple (72 degrés) ou double (144 degrés), ainsi que des deux angles intermédiaires (36 degrés, 108 degrés).
Le premier et le second signes (conjonction et opposition) ainsi que le quatrième (aujourd'hui la quadrature) sont encore employés dans les calendriers, pour marquer les phases de la lune.
Les angles remarquables ne sont que très rarement exacts, et les astrologues considèrent que l'effet des aspects s'étend sur une zone entourant l'aspect exact, zone d'autant plus grande que l'aspect est simple (et important). Cette zone d'influence qui précède et suit le point angulaire exact s'appelle l'orbe de l'aspect. Les astrologues comptent classiquement un orbe de 10 degrés pour la conjonction, 8 degrés pour l'opposition et le trigone, 6 pour le carré, 4 pour le sextile, 1 ou 2 pour les aspects mineurs. Ces valeurs ne sont pas unanimement fixées, et l'opinion commune semble être plutôt que l'influence de l'aspect décroît progressivement avec l'éloignement, l'orbe n'étant que l'intervalle pour lequel les effets sont "nettement diminués".
De plus, pour certains astrologues, l'influence de l'aspect doit être évaluée dynamiquement, l'aspect étant d'autant plus influent qu'il aura duré plus longtemps. Dans cette école de pensée, l'influence de l'aspect sera maximale un peu après son point exact, et les aspects formés par une planète rétrograde seront considérés comme renforcés.
Dans leurs déplacements relatifs, les astres passent toujours par des aspects intermédiaires exacts, mais les aspects extrêmes ne sont que rarement atteints. Pour avoir une occultation (conjonction vraie) ou une opposition, en effet, il faut non seulement que les longitudes coïncident sur le zodiaque, mais également que les déclinaisons soient accordées. C'est ainsi qu'il y a deux fois par mois des pleines lunes et des nouvelles lunes, mais les éclipses sont beaucoup plus rares. Cependant, les éclipses en tant que telles ne sont que rarement calculées par les astrologues, et le symbolisme associé semble obscur.
Les Aspects astrologiques
Une fois toutes ces données obtenues, on les reporte sur une carte du ciel dont il existe de nombreux modèles.
Les représentations traditionnelles privilégiaient la domification et inscrivaient le thème astrologique dans un carré découpé en douze secteurs.
De nos jours, la représentation la plus courante en astrologie occidentale semble être de tracer un double cercle représentant les degrés du zodiaque. Ce fond de carte peut être gradué à la manière d'un rapporteur, et pré-imprimé. On reporte à l'extérieur de la bande zodiacale les planètes et la domification, et les aspects sont tracés dans le cercle intérieur.
On peut représenter le thème classiquement en positionnant les signes de telle sorte que l'ascendant soit systématiquement à gauche et le milieu du ciel au dessus (ce qui peut être perçu comme plus convivial). Au début du XXe siècle, Paul Choisnard a lancé la formule mettant le point vernal systématiquement à gauche (ce qui permet de simplifier les comparaisons de thèmes et les dépouillements statistiques).
Ensuite on repère les aspects notables qu'on représentera par des lignes de couleurs différentes sur la partie centrale de la carte.
Peut alors commencer l'interprétation.
Les Techniques Prédictives
Les Transits
Les transits, qui étudient la relation entre le thème de naissance et l'état du ciel à une date donnée. Dans une perspective dynamique, le transit ou passage d'une ou plusieurs planètes sur les positions des astres au moment de la naissance peut être interprété comme une expression temporaire de certaines caractéristiques du thème de naissance, celui-ci étant considéré comme un potentiel qui s'exprime tout au long de l'existence. On parlera par exemple d'un transit de Jupiter sur la Lune située à l'ascendant, supposé activer le rôle de celle-ci dans la configuration du thème de naissance.
Les Progressions
Également appelées directions secondaires, les progressions prétendent déterminer l'évolution d'une personne année après année, en se basant sur l'idée symbolique selon laquelle "un an égale un jour". Pour prendre un exemple concret, si l'astrologue souhaite examiner l'évolution d'une personne de 30 ans, il va calculer un thème correspondant à la date de naissance plus 30 jours. L'astrologue étudie l'évolution de la vie d'une personne via les révolutions solaires, càd qu'il recalcule un thème à la date anniversaire de l'individu, il le compare au thème natal (celui calculé avec sa date de naissance qui représente une fois traduit la situation de l'individu au milieu de sa vie) Ainsi pour telle année, il interpréte des éléments notables qui vont se passer durant l'année: rencontre, naissance, évolution professionnelle, déménagement etc...
L' Horoscope Relationnel: La Comparaison de Thèmes
Au delà du thème de personnalité, l'astrologue s'intéresse également à comparer deux thèmes. Parmi les cas principaux :
Les Synastries, qui étudient les relations entre les thèmes de naissance de deux personnes pour déterminer leurs (in)compatibilités de caractère.
Les Composites
Dans ces deux cas, on examinera principalement, les aspects entre les astres des deux thèmes et les positions des astres d'un thème dans les maisons de l'autre.
La Synastrie décrit ce que l'une ou l'autre personne éprouve pour l'autre, elle décrit la chimie entre deux personnes en termes de leur effet l'une sur l'autre.
Lorsque nous analysons la synastrie d'une relation, nous disons "Ta Vénus est sur mon Mars. Tu stimules mon Mars et tu obtiens une réaction martienne de ma part tandis que je stimule ta Vénus et provoque une réaction vénusienne en toi. C'est pourquoi nous éprouvons certains sentiments l'un pour l'autre.
Le Composite
Le thème composite repose sur le concept que la relation elle-même devient un troisième élément.
Deux personnes créent une troisième entité entre elles.
La carte du composite est comme un champ énergétique qui affecte les deux personnes et montre certains aspects de chacune d'elles tout en leur imposant sa propre dynamique.
Quand nous analysons un composite, nous n'analysons pas ce que deux personnes stimulent l'une chez l'autre ou ressentent l'une pour l'autre. Nous interprétons l'énergie qu'elles génèrent entre elles.
Le composite est comme un enfant, une troisième entité qui porte les empreintes génétiques de ses parents mais qui les combine différemment et qui existe indépendamment de l'un ou de l'autre.Comme le composite possède les mêmes caractéristiques qu'un horoscope de naissance, nous devons en aborder l'interprétation plus ou moins de la même façon.